Worldwide Demonstration Québec — 15 mai 2021

J’ai participé à la manif mondiale du 15 mai (« Worldwide Demonstration »). À Québec, on était à peu près 25 personnes ! Et à peu près autant de policiers mobilisés pour « notre sécurité ». Heureusement que j’ai eu l’idée de faire une photo de groupe, question qu’on ait au moins l’air de quelque chose.

Sous l’arbre, y’avait un dude avec un porte-voix qui s’est mis à faire des speechs de gauchiste et à invectiver les policiers. J’ai failli sacrer mon camp, tellement ça m’énervait. Puis je me suis dit : si t’as quelque chose de plus intelligent que lui à dire, pourquoi tu y vas pas ? C’est ce que j’ai fait. J’ai attendu l’occasion, puis je lui ai dit, hey dude, j’aimerais ça dire un truc sur la loi sur la santé publique. Il m’a éventuellement passé son haut-parleur. Comme j’avais parlé de la séparation des pouvoirs et de l’application de la LSP, il s’adonnait qu’une militante avait le texte de la loi avec elle, elle est venu me demander de lui montrer l’article auquel j’avais fait référence (concernant l’application des mesures d’urgence) et j’ai pu reprendre le micro et les lire, déclarer les mesures d’urgences illégales et rappeler aux policiers que « nul n’est censé ignorer la loi ! ». Finalement, j’ai fait 3-4 speechs, on se relayait, j’ai en quelque sorte ramené le discours sur du concret, le dude disait déjà des choses un peu moins insipides dans ses interventions…

J’ai diffusé tout ça sur Telegram pour que Momo puisse entendre, mais j’ai oublié de partir l’enregistrement… dommage, ça aurait pu servir…

Rédigé le 17 mai 2021, publié ou mis à jour le 11 avril 2022.

QUÉBEXIT !

FUCK IT
MOÉ CH’PU LÀ
TU M’AS PERDU
J’AI QUITTÉ LE RANG

J’QUÉBEXIT
CHERCHE-MOÉ PAS
CHU RENDU
MAVERICK ERRANT

FUCK OFF
TU M’AS TOUT PRIS
TU M’AS PIQUÉ
MON A.D.N.

TOUTES MES PROCHES
PIS MES AMIS
TRANSFORMÉS
EN O.G.M.

FUCK ALL
MOÉ J’DÉCÂLISSE
C’EST PU MA PLACE
J’AI EU MA DOSE

ÇA CRAWLE
ÇA RAMPE, ÇA GLISSE
ÇA FAIT LIMACE
ÇA FAIT LA POSE

FUCK YOU
TOÉ PIS TA CLIQUE
LES DENTS BLANCHES
LA TÊTE DANS L’CUL

LES CERVEAUX MOUS
LES NÉVRALGIQUES
LES BEAUX DIMANCHES
ON Y CROIT PU

BULLSHIT
LES GARNEMENTS
LES MÉDIAS
DE QUI ? THE WHO ?

J’QUÉBEXIT
VOUS ÊTES DÉMENTS
VOUS ÊTES PU LÀ
VOUS ÊTES TOUTES FOUS

FUCKED UP
MOÉ J’DÉCRÈTE
POUR DE VRAI
L’ÉTAT D’URGENCE

ALLEZ HOP !
FAUT QU’ÇA PÈTE
POUR DE VRAI
J’PENSE


Photo : Manki Kim  (Unsplash)

Rédigé le 12 juillet 2021, publié ou mis à jour le 17 janvier 2022.

Il est temps de sortir.

I’m out. Mais tout seul, je ne suis qu’un maverick errant.

Il faut donc non seulement sortir de cette prison mentale des événements médiatiques de l’actualité fictive, mais sortir dehors pour rallier le peuple à une échappée politique et économique, à une sortie consentie et acharnée de ce nouvel ordre totalitaire imposé du sommet de la hiérarchie pyramidale de la corruption humaine.

Lançons le Québexit, et galvanisons ses adhérents en les fédérant à toutes les initiatives de la sorte qui visent à libérer les humains de l’emprise du diktat mondialiste.

Rédigé le 28 mars 2021, publié ou mis à jour le 17 janvier 2022.

Une simple question

Personnellement, crois-tu (ou as-tu l’impression) que de continuer à vivre nos vies individuellement suffira à ce que les choses entrent éventuellement plus ou moins dans l’ordre, ou as-tu tendance à penser qu’un dépassement collectif, qu’un effort concerté sera nécessaire pour éviter le pire ?

Rédigé le 28 mars 2021, publié ou mis à jour le 17 janvier 2022.

Masse critique

Un facteur décisif de la dissidence, c’est le nombre. Les médias le savent, et ne manquent pas de laisser croire qu’un consensus écrasant existe dans l’opinion publique en faveur des opinions qu’ils désirent imposer.

Il est primordial d’avoir une idée objective de la proportion de personnes qui font déjà partie de la dissidence, ou qui à tout le moins se posent des questions (ce qui est un début). J’ai donc fait une petite recherche rapide pour récolter les données disponibles à cet effet. Et j’étais assez soulagé de constater que nous semblons être beaucoup plus nombreux qu’on aurait tendence à le penser ! Voici les chiffres tout compte fait assez encourageants sur lesquels les derniers sondages publiés nous renseignent. Et tout semble indiquer que ces chiffres sont en progression constante.

Gardez en tête que l’histoire semble nous indiquer qu’il suffirait de mobiliser 3,5% d’une population pour renverser une dictature !

Compilation en cours

Dernière mise à jour : 17 septembre 2020

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Rédigé le 3 août 2020, publié ou mis à jour le 26 juillet 2021.

Écoutez les « complotistes »

Ce sont de véritables lanceurs d’alerte

La responsabilité sociale consiste aussi, quand des gens s’opposent, à écouter leurs arguments. Mettez de côté un instant les attaques ad hominem et la diffamation faites à leur endroit par les journalistes des grands médias. Allez plutôt constater par vous-même ce que les « complotistes » ont à dire. Et rappelez-vous qu’il n’est pas nécessaire d’être d’accord avec tout ce que quelqu’un avance pour considérer ses arguments qui sont valides — et qu’un seul point de désaccord ne suffit pas à rejeter la totalité de l’argumentaire. La vie n’est pas une game de hockey, et la vérité objective n’est pas une question de préférence personnelle.

La fonction du complotisme est de dénoncer les complots. Et s’il y a avait effectivement une forme de complot ? Faudrait-il faire taire les complotistes ? Voici donc ces complotistes que l’on voudrait faire taire. Voyez ce qu’ils racontent et faites vos propres conclusions, comme le font les adultes responsables. Vous avez des questions ? Vous pouvez également les contacter. Profitez-en : on a une maudite belle dissidence !

Compilation en cours

Dernière mise à jour : 21 septembre 2020

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Rédigé le 19 août 2020, publié ou mis à jour le 26 juillet 2021.

Faut juste mettre une chose au clair

Faut juste mettre une chose au clair
Les hôpitaux, les routes, les écoles, les services publics, l’aqueduc, l’électricité
C’est pas quelque chose qui nous est donné contre impôts
C’est quelque chose qu’on a construit, mis sur pied, développé et entretenu au travers des années, au travers des siècles
C’est à nous, ça nous appartient collectivement
Les entreprises, les industries, la production nationale est le fruit du travail du peuple
Elles aussi, en fait, nous appartiennent
Et l’argent, les banques ?
Que vaudrait leur argent si on n’était pas là, à produire sans relâche de la valeur ?

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Rédigé le 21 juillet 2020, publié ou mis à jour le 26 juillet 2021.

Ce soir, ça va bien aller 🌈

Сегодня ночью

Сегодня ночью все будет хорошо.
Сегодня ночью все будет хорошо.

Никто не будет петь, никто не будет спать,
Никто не будет любить, никто не будет летать.

Сегодня ночью все будет хорошо.
Сегодня ночью все будет хорошо.

Будет ни лето, ни осень, ни весна и ни зима,
Никто не станет думать, и никто не сойдет с ума.

Сегодня ночью все будет хорошо.
Сегодня ночью все будет хорошо.

Никто не родится и никто не умрет,
И не покончит с собой, и никто никого не убьет.

Сегодня ночью все будет хорошо.
Сегодня ночью все будет хорошо.

Никто не будет уродлив, не будет красив,
Никто не будет мертв, зато никто не будет жив.

Сегодня ночью все будет хорошо.
Сегодня ночью нигде не будет ничего.
Сегодня ночью нигде не будет никого.
Сегодня ночью все будет хорошо.

Зоопарк (СССР, 1982)

Ce soir

Ce soir, c’est le soir où tout va bien se passer.
Ce soir, tout ira bien.

Personne ne chantera, personne ne dormira,
Personne n’aimera, personne ne volera.

Ce soir, tout ira bien.
Ce soir, tout ira bien.

Il n’y aura ni été, ni automne, ni printemps, ni hiver,
Personne ne pensera et personne ne deviendra fou.

Ce soir, tout ira bien.
Ce soir, tout ira bien.

Personne ne naîtra et personne ne mourra
Et personne ne va se suicider, et personne ne va tuer personne.

Ce soir, tout ira bien.
Ce soir, tout ira bien.

Personne ne sera laid, personne ne sera beau,
Personne ne sera mort, mais personne ne sera vivant.

Ce soir, tout ira bien.
Ce soir, il n’y aura rien nulle part.
Ce soir, il n’y aura personne nulle part.
Ce soir, tout ira bien.

Zoopark (URSS, 1982)

Rédigé le 18 janvier 2021, publié ou mis à jour le 16 juin 2021.

19 énoncés de méthode pour comprendre le monde

1

Arrêter de se prendre soi-même pour un idiot, les autres pour des idiots.

2

L’idée que les hommes sont mûs par leur seul intérêt personnel est l’argument des égoïstes qui parlent par intérêt personnel.

3

L’idée de la naturalité des rapports sociaux — celle selon laquelle les rapports de domination « retombent » en place, comme tirés fatalement par une espèce de force de gravité, peu importe la configuration sociale — est une sottise.

4

L’homme n’est hostile à l’homme, et par conséquent l’homme hostile à la nature et la nature hostile à l’homme, que dans la mesure où les forces productives et les moyens de production — c’est-à-dire ce qui détermine et conditionne l’activité humaine — se sont développés historiquement sur la base de rapports de domination et d’exploitation.

5

Les économistes bourgeois classiques — qui font toujours autorité de nos jours — n’expliquent le développement des forces productives — et conséquemment des rapports sociaux, ou rapports d’échange — par l’intérêt égoïste que parce qu’ils sont historiquement les représentants idéologiques d’une classe sociale qui bénéficie des rapports de domination et d’exploitation et parlent effectivement, non seulement par intérêt personnel, mais aussi pour l’intérêt général de la classe sociale dominante qu’ils représentent et leur procure des avantages.

6

L’idée d’un échange qui ne soit un échange contre une contrepartie de valeur égale ne peut venir à l’esprit de l’économiste bourgeois : le don, gratuit et sans contrepartie, n’a pas sa place dans un système économique basé sur l’exploitation du travail, ni dans le système idéologique chargé de justifier un tel système.

7

La domination économique, loin d’être naturelle, n’est rendue possible que par l’idée, toute juridique, que le propriétaire des moyens de production est de facto également propriétaire du produit du travailleur — c’est là l’essence conceptuelle, juridique et non naturelle, des rapports d’exploitation.

8

En réalité, il n’y a à l’heure actuelle que deux classes économiques et sociales : une classe dominante, qui possède, contrôle et dirige l’ensemble des moyens de production et, donc, l’ensemble de l’activité humaine ; et une classe dominée, privée de moyens de production, dépossédée de tout contrôle sur son activité sociale et du produit même de son activité, dorénavant réduite au travail salarié.

9

L’argent n’est pas seulement un moyen d’échange, un étalon de valeur et un moyen de thésaurisation ; c’est avant tout un rapport social qui, par essence, est un rapport d’aliénation.

10

La vie, l’activité vitale, le développement de la totalité de l’humanité sont désormais entièrement subordonnés et surdéterminés par l’argent. Toutes les nations du monde, indépendemment de leur volonté, sont soumises à sa dictature — et ce, peu importe le régime politique.

11

Comment expliquer qu’une telle chose que l’argent prenne autant d’importance dans nos vies sans que virtuellement personne ne comprenne ni ne cherche à comprendre ses déterminations essentielles ? Se poser la question, c’est déjà comprendre beaucoup.

12

« L’ignorance, c’est la force. »

13

Allons-y de quelques considérations philosophiques. Nous verrons qu’il en était, dès le départ, déjà question. Les idées, le concept, l’abstraction existent. On peut même leur reconnaître une certaine matérialité pratique : activité neuronale, créations culturelles, superstructures idéologiques.

14

Mais s’imaginer que ce sont les idées qui font le monde, c’est comprendre la réalité à l’envers. Les idées, de tout temps, n’ont jamais été qu’un produit de la réalité objective, matérielle. Il faut comprendre cela pour pouvoir saisir la matérialité pratique de la pensée.

15

Chaque époque historique n’a jamais produit que les idées correspondant au mode de production matériel, objectif de cette époque.

16

Comprendre le monde, c’est penser la réalité objective, matérielle, historique du monde dans son rapport avec la pensée, c’est penser la pensée même dans son rapport objectif, matériel, historique au monde.

17

Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de nouvelles idées, mais de compréhension radicale : celle qui ne se contente pas des apparences, de la surface des phénomènes, mais qui va à la racine essentielle des choses.

18

Le conspirationnisme, qui s’imagine que ce sont des personnes qui décident de la marche du monde, est un idéalisme. Il y a certes des sectes Illuminati, des francs-maçons, des Bielderberg, des tri-latérales, des mafias, des États profonds et des lobbies, tout cela peut être vérifié, tout autant que les trucages médiatiques, les manipulations bancaires et financières, l’implication des services secrets dans les attentats terroristes, une dominance juive dans la finance cosmopolite internationale. Mais ce ne sont là que des effets de surface de déterminations matérielles et objectives beaucoup plus profondes. Prendre les effets pour les causes, c’est peut-être conceptuellement beaucoup plus commode, mais c’est, encore une fois, comprendre le monde à l’envers.

19

Comprendre le monde, ce n’est pas simple. Le monde n’est pas simple. Le monde est vaste et complexe. Il est plein de contradictions. Pour comprendre le monde, il faut s’atteler à la tâche de saisir sa complexité d’ensemble, il faut entreprendre de saisir la réalité de son développement historique dans le mouvement de ses contradictions. Cela requiert un certain effort personnel.

Rédigé le 8 janvier 2020, publié ou mis à jour le 22 mars 2021.

Le piège du numérique : réponse à M. Mallette

Voici ma réponse, rédigée spontanément le 6 février 2020 aux petites heures du matin à un billet de John Mallette (Le Poète Prolétaire) qui m’avait interpelé sur le site des 7 du Québec. Je réalise, une pandémie plus tard, alors que nous sommes en plein cœur de la crise sociale, toute la profondeur et la pertinence de ce bref échange.


Je vous entend !

J’ai étudié en informatique, très convaincu dans ma jeunesse que la technologie allait améliorer nos vies, multiplierait le potentiel humain et ouvrirait des possibilités pour l’auto-détermination des hommes. Ma déception fut terrible. J’ai longtemps blâmé l’inconscience, la passivité endémique de mes semblables. J’ai longtemps cherché (pendant vingt ans) ce qui ne fonctionnait pas.

Le phénomène que vous décrivez est absolument intelligible. Je ne suis pas « marxiste », au sens de la doctrine du marxisme culturel « militant » (toute doctrine est de toute façon déjà un égarement), mais je peux vous assurer — après deux décennies à me questionner, à errer et à fouiller — qu’il faut impérativement retourner au texte de Marx pour saisir à la racine ce qui se produit en ce moment sur ce globe. La dégradation du rapport social, du rapport à la nature, le remplacement progressif des humains par les machines, la corrosion de toute humanité dans l’homme, tout cela a été explicité en profondeur, dans les déterminations matérielles très concrètes, dans les travaux de Marx et d’Engels. Pas étonnant que l’histoire du 20e siècle se soit caractérisée par un effort inouï des classes capitalistes pour enterrer la théorie marxiste sous les kilo-tonnes de cadavres de l’imposture bolchévique et le militantisme « marxiste » écervelé qui lui succédèrent.

Marx distingue le travail mort (gain de productivité obtenu par l’emploi des machines) du travail vivant (travail humain). La contradiction essentielle (et éventuellement fatale) du capitalisme se situe précisément sous ce rapport travail mort/travail vivant : pour rester compétitif sur le marché, le capitaliste doit investir une part de plus en plus importante de son capital dans les machines et réduire les salaires. Les machines augmentent la productivité du travail humain : plus d’unités produites par heure de travail vivant, donc plus d’unités produites à moindre coût. Et c’est là le drame : pour toute production le taux de profit par unité a tendance à baisser. Il faut donc toujours produire plus pour le même profit. Donc plus de machines, moins de salaires. Mais il y a un seuil où cela ne peut simplement plus fonctionner. C’est le drame que nous vivons en ce moment.

Les implications de ce développement sont colossales, mais tout cela est parfaitement intelligible. Et le plus intelligible que j’aie trouvé en la matière, le seul qu’il m’ait été donné de trouver qui ne s’égare pas en tergiversations inutiles, qui va directement à la racine des choses, c’est Karl Marx.

C’est toute la société qui est en décomposition, M. Mallette. Les gens sont tellement préoccupés par l’argent, par le travail, par la valorisation narcissique pour compenser leur vie dégradée et réduite au travail et à la consommation, qu’ils négligent tout ce qui fait d’eux des êtres humains. La façon dont on traite les vieux est littéralement immonde. Les maisons de retraite sont de véritables mouroirs. Nos gouvernements légifèrent pour permettre l’euthanasie (« l’aide médical à mourir »), et en parallèle on réduit le financement pour les soins aux aînés. Résultat presqu’immédiat : la vie devient tellement intolérable pour les vieux qu’ils demandent eux-mêmes à ce qu’on abrège leurs jours. Et on trouve ça normal.

Féminisme, LGBTisme (droits de minorités), contraception, IVG, immigration, géopolitque du chaos, dictature climatique, etc. : tout ça n’est compréhensible qu’à la lumière de la critique radicale de l’économie politique, que du point de vue de la lutte entre la classe exploitante et la classe exploitée, lutte idéologique, économique, politique, policière et militaire impitoyable dont les signes sensibles ne feront que se multiplier dans les années qui viennent.

Le capital est un rapport social, celui de l’exploitation salariée ; le capital a déjà amorçé sa crise terminale : nous, hommes et femmes de chair et de sang, sommes les extrémités organiques de cette crise permanente, c’est dans notre corps et notre âme que nous la ressentons chaque jour. Mais tout n’est pas perdu : les gens se rendent bien compte qu’il y a quelque chose qui ne marche pas.

Je ne pensais pas écrire un aussi long commentaire. Je tenais seulement à répondre à votre question : Oui, je vous entends. Non, vous ne parlez pas dans le vide. Je comprends parfaitement de quoi vous parlez. Tout ça est certes désolant, mais ce n’est pas fortuit. Je voulais seulement ajouter qu’il est possible de comprendre très clairement ce qui se passe. Et comprendre, c’est déjà moins subir. Je sais aussi que Marx a eu son image passablement salopée dans le dernier siècle, et que l’évoquer fait dresser le poil à plusieurs. Il faut le lire pour comprendre pourquoi il en est ainsi.

Un bon départ en la matière est de partir d’où Marx est lui-même parti : la critique de l’économie politique et de la philosophie hégélienne. Lisez les Manuscrits de 1844. La traduction d’Émile Bottigelli de 1972 aux Éditions Sociales est relativement facile à trouver sur Internet. C’est un bon tour d’horizon des théories de l’économie classique, le cœur battant de l’idéologie dominante depuis la révolution industrielle.

Sinon, regarder quelques vidéos de Francis Cousin sur YouTube peut aider à situer la pertinence de l’oeuvre de Marx par rapport à l’actualité. Cousin n’est pas « dangereux » (il ne cherche pas à endoctriner) et il donne beaucoup de références historiques et bibliographiques. C’est une bonne introduction.

Qui sait, peut-être que nous ne sommes pas seuls ?