Dans le texte précédent («Faire témoignage de résistance»), j’essayais d’articuler les implications dialectiques de l’antagonisme soumission-résistance. C’est sûr qu’en partant du niveau de développement actuel (apparent) de la conscience au sein du public, ça n’annonce rien de réjouissant. Je ne suis pas certain que ce soit la manière la plus efficace de passer le message ! Je me suis moi-même senti passablement découragé après relecture.
Si on veut s’en sortir, faut faire vibrer la volonté passionnée d’un monde différent. Il faut ouvrir les imaginaires sur les possibilités infinies d’un monde sans argent. Faire comprendre que l’homme est assez grand et qu’il peut se faire confiance. Désigner l’imposture, certes, mais surtout pour aperçevoir le potentiel humain auquel elle barre la route.
Il faut parler d’émancipation. Aider l’émancipation à jaillir dans les esprits, les coeurs, les corps. Pour renverser toutes les aliénations, il faut déjà commencer à s’émanciper. Ce monde possible, nécessaire, il faut déjà le construire, le mettre en mouvement.
Quand on fait dans la com’, il y a, veut, veut pas, une posture à prendre. On peut rester honnête assis, couché ou debout. L’essentiel est d’être honnête. Mais c’est décisif de se tenir debout.
Voyons maintenant pourquoi nous changerons le monde.