Réflexion sur la crise et l’avenir de l’homme

On sait que:

  1. Ce qui est au coeur du «problème» humain, c’est l’argent, i.e. l’organisation des rapports de production sur l’exploitation du travail. Conséquemment :
  2. L’avenir de l’homme devra — tôt ou tard — être envisagé sans argent, et l’argent devra être aboli, i.e. les rapports de production — l’activité humaine en général — devront être libérés de toute forme d’exploitation.
  3. Ce qui pose problème, c’est le passage «en bloc» au communisme (titre original d’un monde libéré de l’argent, avant que le concept ne soit durement salopé par le capitalisme d’État bolchévique).
  4. Or, comme le dit Marx, les hommes ne se posent en définitive que des problèmes qu’ils sont capables de résoudre, i.e. c’est toujours la nécessité qui détermine le cours de l’histoire…
Note

Ne vous affolez pas en lisant «communisme» et «Marx». Je ne suis pas plus «marxiste» que Marx ne l’était lui-même. Ce dont on a besoin, ce n’est pas de doctrine politique, de plus d’idéologie; mais bien plutôt de compréhension radicale — à la racine des choses. Donc, au lieu de s’énerver, on peut en discuter.

Voilà : cet état de «crise permanente» à tous les niveaux — crise sociale, écologique, économique, sanitaire — qui est le corollaire logique, le produit historique du capitalisme en son développement pleinement réalisé, c’est elle qui pose la nécessité de la révolution sociale, de l’organisation de la production sur la nécessité humaine, et finalement, l’abolition de l’argent et du mythe de l’économie politique selon lequel l’«intérêt personnel» justifie l’organisation actuelle de l’activité humaine.

Autrement dit, la CRISE pose la nécessité du passage à la CONSCIENCE UNIVERSELLE, et l’organisation de la communauté humaine en communauté universelle des communautés humaines.

Le retour à la communauté initialement brisée, mais sur un plan supérieur (universalité) : négation de la négation, abolition et dépassement dialectique ; retour à la nature de l’homme, homme expression de la nature plutôt qu’en opposition en face d’elle.

Parce que, quand on y réfléchit un peu, c’est bien l’intérêt personnel qui est plutôt la cause de tous les problèmes que celle de tous les progrès.

Parce que, quand on y réfléchit un peu, c’est l’AMOUR, c’est l’empathie, le désintéressement, le don de soit, le bénévolat, l’enthousiasme, la curiosité, e.g. toutes les qualités intrinsèquement humaines qui sont EN RÉALITÉ la base effective de tous les progrès.

[ Réflexion subite suite à la lecture d’un article de Slavoj Zizek suggéré par un bon ami : https://www.rt.com/op-ed/483528-coronavirus-world-capitalism-barbarism/ ]

Rédigé le 24 mars 2020, publié ou mis à jour le 20 août 2020.

Published by Nicolas

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